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 Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité?

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Le pti prince
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Le pti prince


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Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité? Empty
MessageSujet: Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité?   Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité? Icon_minitimeDim 1 Juil 2007 - 20:08

Citation :
Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité?

Alain Germond

Au guichet de l'aide sociale à La Chaux-de-Fonds. Les jeunes ont droit au minimum: 820 fr. par mois, plus le loyer et les frais de santé payés.

Les statistiques nationales de l'aide sociale sont tombées cette semaine. Le nombre d'assistés continue d'augmenter et la catégorie des jeunes adultes (18-25 ans) s'installe en hausse.


Ludovic Rocchi - 30/06/2007

Le Matin Dimanche

Malheureusement pour elle, La Chaux-de-Fonds est une ville riche d'enseignements sur l'explosion des coûts de l'aide sociale. Les statistiques nationales publiées cette semaine montrent non seulement que Neuchâtel figure parmi les cantons les plus touchés mais aussi que les centres urbains représentent autant d'abcès de fixation sociale. Avec son caractère ouvrier et un niveau de vie plus bas que la moyenne, la métropole horlogère accumule forcément les facteurs de risque. Nous sommes allés voir comment y fonctionne la machine infernale de l'aide sociale et comment les autorités luttent contre le phénomène le plus inquiétant, celui de l'augmentation constante des jeunes adultes dépendant de l'aide sociale.

Ici, à La Chaux-de-Fonds, le langage jeune a déjà intégré la triste réalité, celle des trop nombreux 18-25 ans qui dépendent de l'aide sociale. On les appelle les «cas-sosses». Les plus voyants zonent toute la journée autour de la gare, entre canettes de bière, chiens et bagarres. Véritables caricatures, ils cristallisent sur eux la révolte du citoyen moyen contre les «profiteurs» du système. Même chez les jeunes que nous avons rencontrés, la tension est palpable à l'égard des «cas-sosses» de la gare: «Ils encaissent l'argent des sociaux, mais ils trafiquent et ils volent à côté!», raconte une jeune femme qui a fréquenté le milieu. Un jeune homme, lui-même aux sociaux, critique ces «toxicos qui ont souvent un chien pour encaisser davantage».

Une légende urbaine
Autant d'abus, vraiment? Yves Scheurer, qui dirige depuis vingt-cinq ans l'aide sociale à La Chaux-de-Fonds, garde le sourire pour expliquer qu'il passe son temps à démentir cette légende urbaine qui voudrait que les sociaux versent de l'argent pour les animaux domestiques. Et les magouilles? «Ceux qui commettent des délits finissent rapidement dans les mains de la justice. Mais il y a aussi ceux qui cherchent à se donner une contenance et qui se vantent de profiter du système, alors qu'ils font nettement moins les malins chez nous».

Yves Scheurer ne cache pas qu'il existe des abus réels, le plus souvent des revenus cachés. Les autorités obtiennent assez facilement des condamnations devant la justice, une quinzaine par année. Et, l'inspectorat social devrait être prochainement renforcé. Mais le mal est plus profond, surtout chez les jeunes. Il s'agit moins de savoir s'il y a tricherie que de savoir comment faire sortir rapidement les jeunes adultes du statut d'assisté. Derrière les caricatures de la gare, il y a un nombre vertigineux de jeunes dont la société ne sait plus quoi faire, jusqu'à 7% des 18-25 ans dans des villes comme La Chaux-de-Fonds. Sans grande différence entre Suisses et étrangers, le parcours des jeunes «cas-sosses» est souvent le même: difficultés scolaires, absence de formation, liens familiaux rompus, dettes, alcool, drogue, etc. «Nous ne sommes pas un simple bancomat, prévient Yves Scheurer. Nous travaillons à la réinsertion de ces jeunes. Le canton vient de développer de nouveaux outils à cet effet».

Pour éviter que les jeunes trouvent trop facilement leur compte aux sociaux, leur «forfait entretien» est limité au minimum légal, soit 820 francs par mois (plus loyer et assurance-maladie payés). Une nouvelle loi autorise une retenue de 100 francs contre ceux qui font volontairement obstacle à leur réinsertion. Avec 120 dossiers par assistant social, les moyens de rattraper les cas désespérés sont toutefois limités. «Certains portent tellement sur eux la marque de l'échec que nous savons qu'il est inutile de les présenter à un emploi. Et, souvent, ces jeunes sont endettés et aux poursuites. Ils ne sont pas motivés à travailler, car ils seront saisis sur leur salaire», confie un assistant social.

«Chaque fois que nous essayons de limiter l'accès des jeunes au petit crédit, la droite nous oppose le principe de la liberté individuelle. Comme pour l'assurance chômage ou l'assurance invalidité que l'on durcit, ce sont les villes qui trinquent en voyant leurs cas d'aide sociale augmenter», dénonce Didier Berberat, élu socialiste à l'exécutif de La Chaux-de-Fonds et responsable de l'action sociale. Reste une minorité de profiteurs, qui n'a pas envie de travailler et se passe le mot pour tenter sa chance aux sociaux. Ceux-là seront toujours mis davantage sous pression. Tous les autres s'en sortiront peut-être ou viendront nourrir la statistique des plus vieux assistés...



Bastien (24 ans): «Je sens davantage de pression»

Bastien* présente le profil typique du jeune aux services sociaux: il n'a pas achevé sa formation. Jusqu'à l'âge de 22 ans, il a vivoté grâce au soutien de sa famille et en trouvant quelques mandats dans la profession qu'il a apprise sans toutefois obtenir de CFC. Depuis deux ans, il touche le minimum vital réservé aux jeunes adultes: 820 fr. par mois, plus son loyer (environ 500 fr.) et tous ses frais médicaux payés. Il avoue ne pas être très motivé pour trouver du travail ou finir de se former. «Jusqu'ici, mon assistant social ne m'a pas demandé grand-chose à l'entretien mensuel. On nous écoute, on surveille nos dépenses. Mais je sens davantage de pression avec les nouvelles normes de réinsertion. J'imagine qu'à la rentrée, je vais devoir faire des efforts supplémentaires.» Pour se dédouaner, Bastien désigne «ceux qui profitent vraiment, qui réclament des beaux salons ou qui gardent l'argent de l'appart»...

*prénom d'emprunt

Juan (23 ans) et Jessica (19 ans): «Notre bébé nous motive»

L'histoire de Juan* et de Jessica*illustre comment le parcours malheureux de certains jeunes mène inexorablement à l'aide sociale. Lui, tout d'abord.

Il a interrompu sa scolarité pour suivre son père étranger et sa mère suisse dans un pays du sud de l'Europe. A son retour, à 12 ans, c'est la catastrophe à l'école Il échoue en terminale. Souffrant d'hyperactivité, il est placé par l'AI dans un foyer de formation protégé. «Après un an, j'ai pété les plombs. J'ai tout plaqué et j'ai perdu tout droit à l'AI et au chômage.» Juan enchaîne les petits boulots, où on ne le supporte jamais très longtemps, vu ses problèmes psychiques. Il s'endette. Ses parents se lassent aussi. A 20 ans, il commence à dépendre des sociaux. Aujourd'hui, à 23 ans, endetté de plus de 30 000 francs, il tente de se relever. «Je me suis marié et nous avons un bébé qui nous motive. Les sociaux sont vraiment corrects avec nous: nous recevons chacun 640 fr. et 400 fr. pour l'enfant». Jessica (19 ans) dépend comme lui de l'aide sociale. Elle est partie dans le décor après un apprentissage qui s'est mal terminé. «L'argent me brûle les doigts, j'ai demandé à mes parents de gérer notre budget», conclut Juan.

*prénoms d'emprunts
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MessageSujet: Re: Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité?   Trop de jeunes à l'aide sociale: mode ou fatalité? Icon_minitimeLun 2 Juil 2007 - 23:10

Je ne connais bien sûr pas la situation spécifique en Suisse, avec ses tenants et aboutissants, mais ici en Belgique, d'après mon expérience de vie, je constate que l'assistanat des jeunes est plus un problème de mentalité et de motivation. A force de faire croire aux jeunes que tout leur est dû, qu'ils peuvent tout faire sans efforts, à force de donner aux jeunes tout ce qu'ils désirent, on a créé en Belgique une génération d'assistés...

P.S. 1 franc suisse, c'est combien d'euros?
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